Le temps, la ville et l’urbaniste

13 janvier 2011

Mini métropolitaine : New-York City

Publié par alias dans Grand Paris & Paris Métropole

Dans le cadre de sa ”saison métropolitaine”, la ville de Paris a reçu Amanda Burden, directrice de l’Agence d’urbanisme de la ville de New York. Elle nous a ainsi fait part des nouveaux aménagements urbains et des choix architecturaux new-yorkais, en présence de Bernard Tschumi, doyen de la Graduate school of architecture de Columbia. 

« A greener, greater N.Y”  

New York, ville dense, devrait gagner 1 M d’habitants dans les 20 prochaines années et les abords des gares seront densifiés en conséquence. Le taux de motorisation des ménages, non précisé, serait particulièrement faible du fait d’un bon réseau métropolitain. Toutes les nouvelles constructions devront prévoir un parking à vélo et New York comptera 500 km de linéaires cyclables. Chaque promoteur a l’obligation de planter un arbre tous les 30  mètres au droit de l’immeuble, ce qui donnera 1 millions  d’arbres d’alignement en 10 ans. La municipalité a entrepris les reconquêtes des berges en centre ville (Lower Manhattan) et mise sur la qualité de vie. Une grande importance est accordée à l’espace public et aux parcs, perçus comme étant des lieux de sociabilité. Les anciennes friches industrielles vont être reconverties en bureaux et logements (Hudson Yards), sans que soit précisé le devenir des industries ? Une coulée verte sera aménagée sur une ancienne voie ferrée désaffectée (West Chelsea), mais nous ne saurons pas si l’aménagement est réversible ou non, ni comment la municipalité maîtrise le coût de son foncier ? Enfin, le parc d’attraction fera l’objet d’un grande opération de réhabilitation (Coney Island).

Une ville globale ?

Paradoxalement, la vision d’Amanda Burden consiste protéger l’existant tout en rajeunissant la ville, laquelle aurait vocation “à grandir mais sans changer”.  Pourtant, “si on ne change pas, on ne grandit pas. Si on ne grandit pas, on ne vit pas vraiment. Grandir exige un abandon provisoire de tout sentiment de sécurité” écrivit Gail Sheehy, écrivain et journaliste américaine. Selon Amanda Burden, le projet urbain s’élabore à l’échelle humaine tout en étant “iconique” symbolisent la jeunesse, pour ne pas dire un certain culte du jeunisme.  La ville cultive l’ouverture mais ce cosmopolisme est  perçu comme positif non par humanisme mais avant tout parce que ce melting pot suscite des échanges économiques. New York serait une ville où tous les espoirs de réussite/risque économique sont permis, conditionnant le maintien d’une forte compétitivité internationale. Les revenus anticipés de la vente des immeubles, notamment des tours, permettent le financement des infrastructures de transports en commun (PPP) et la tour de “La Bank of America” incarne “l’excellence en design”. Les “beaux projets architecturaux” pourront bénéficier d’un C.o.s plus important (bonifié), les promoteurs/investisseurs souhaitant faire du logement social également ; toutefois, précisera la Directrice de l’Agence de l’urbanisme, il fut nécessaire d’instaurer plus de “sûreté” afin de garantir la mixité.

“La ville globale”, composée de fluides (eau, énergie, transports),  d’espaces verts, de mixité sociale/éthnique et d’activités (services de proximité, commerce, industries…) serait alors une “ville complète”.

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